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Intensive Care Unit Street: ICU street
030 Impact of a clinical audit on pane management in intensive care
  1. Bahloul Hichem1,
  2. Decerle Martine2,
  3. Maioli Bélinda3,
  4. Mofredj Ali4
  1. 1Anesthésie-Réanimation, Service de Réanimation, Centre Hospitalier général, Salon de Provence, France
  2. 2Infirmière, Service de Réanimation, Centre Hospitalier général, Salon de Provence, France
  3. 3Cadre De Santé, Service de Réanimation, Centre Hospitalier général, Salon de Provence, France
  4. 4Réanimateur Médical, Service de Réanimation, Centre Hospitalier général, Salon de Provence, France
  1. Correspondence to Mofredj Ali, Réanimateur Médical, Service de Réanimation, Centre Hospitalier général, 207 avenue Julien Fabre, Salon de Provence 13300, France

Abstract

Background and objectives Acutely and critically ill patients are often subjected to painful diagnostic and treatment procedures.1 Regrettably, the pain remains underestimated and a major part of these patients do not benefit from analgesic treatment during the potentially painful cares.2 Nevertheless, an adequate relief of this pain would result in a better patient's comfort, a strengthened efficiency of his therapeutics, and a reduction of potential harmful complications. In this context, we planed an audit to fix our habits on evaluating and managing pain in our ICU. Thirty patient's files were selected randomly, over a period of 3 months. Our questionnaire was derived from the reference table on management of the postoperative pain (http://www.has-sante.fr).

Results Only 40% of our patients were evaluated for pain, in a non systematic way. The used scale has never been specified in the patient's file. The pain was measured at the rest only in 20% of the cases. Pain related to invasive procedures has never been considered. None of the available scales was used to monitor sedation in ventilated patients. Forty-three per cent of the patients benefited from an analgesic treatment, but only a half of them had an actual evaluation of the pain. Vigilance on medication-related adverse effects, if present, has never been transcribed in patient's files. A ‘pain team’ was then structured and a specific training was planed for our nurses. A new sheet for daily surveillance, with a macro-target on patient's pain, was organised, allowing bringing an improvement of nurses' transmissions. Therapeutic protocols taking into account all the invasive procedures performed in our unit, including sedation for ventilated patient, were elaborated.

The second evaluation, performed a few months later, revealed a significant improvement in pain evaluation and relief in our patients (table 1). 94% of the patients are now systematically evaluated for pain (p<0.001). The pain is measured at rest and during the care in 67% to 70% of the cases (p<0.001)). Analgesics prescription complies with the established rules of prescription in 84% of patients (p=0.002). Their administration conformed to the prescription in 96% of the cases (p<0.001), and the surveillance of their related adverse events was transcribed in 72% of the cases.

Discussion The first results of our audit, as in the DOLOPLUS study, showed that the evaluation and the relief of pain were perfectible in our unit. These results provoked an important awareness within the team with subsequently substantial modifications in our daily practices. Beyond, the important efforts and the time dedicated to the changes increased the feeling of ‘caring’ among our nurses. The 2nd evaluation revealed all the utility and finality of the supplied efforts, strengthened the quality of our, and brought the satisfaction of a better work.

Conclusion Our approach resulted in a better relief of pain in our ICU. Some efforts should be made again, but the awareness engendered by the audit would be a positive vector. This approach should be generalised to almost all of our care procedures with the underlying objective to improve the quality of caring our patients.

Contexte, objectif Les techniques de réanimation sont, par nature, invasives et une majeure partie de nos soins induisent une douleur certaine chez nos patients.1 Malheureusement, celle-ci demeure sous évaluée et la majeure partie des patients ne bénéfice d'aucun traitement antalgique lors de soins potentiellement douloureux.2 Pourtant, une prise en charge de cette douleur, que le patient soit sous sédatifs ou non, devrait déboucher sur un meilleur confort pour le patient, une efficacité renforcée des thérapeutiques essentielles pour sa pathologie, et une réduction des complications potentielles. Dans ce contexte, nous avons voulu faire un état des lieux dans notre service. Nous avons initié une démarche d'audit clinique ciblé sur 30 dossiers, sélectionnés de manière aléatoire, sur une période de 3 mois. Le questionnaire utilisé a été inspiré par le référentiel sur la douleur post-opératoire (Site HAS).

Résultats Seulement 40% des patients sont évalués pour la douleur et de manière non systématique. L'échelle utilisée n'est jamais spécifiée. La douleur n'est mesurée au repos que dans 20% des cas. La douleur liée aux gestes invasifs n'est jamais prise en compte. Aucune échelle n'est utilisée pour le monitorage de l'analgésie-sédation des patients ventilés. 43% des patients bénéficient d'un traitement antalgique et seulement la moitié d'entre eux ont une évaluation de la douleur. La surveillance des effets indésirables, si elle est effectuée, n'est jamais retranscrite dans les dossiers. Ces résultats nous incitent à structurer une équipe « douleur » avec un plan de formation spécifique aux infirmiers de réanimation. Une nouvelle feuille de surveillance journalière est mise en place, permettant d'apporter une amélioration des transmissions, avec une macro-cible obligatoire sur la douleur. Des protocoles thérapeutiques tenant compte de tous les gestes invasifs, y compris l'analgésie-sédation des patients ventilés, sont élaborés.

Une 2e évaluation, réalisée quelques mois plus tard, révèle une amélioration significative de la prise en charge de la douleur en réanimation (Tableau 1). 94% des patients sont maintenant évalués systématiquement pour la douleur (p<0.001). La douleur est mesurée au repos et lors des soins dans 67% à 70% des cas (p< 0.001)). La prescription des antalgiques est conforme aux règles de prescription dans 84% des dossiers (p= 0.002) et leur administration dans 96% des cas (p< 0.001). La surveillance des effets indésirables est transcrite dans les dossiers dans 72% des cas.

Discussion Les premiers résultats, à l'image de l'étude DOLOPLUS,2 montrent que l'évaluation et la prise en charge de la douleur sont très modestes dans un service où les patients souffrent beaucoup. Ils sont à l'origine d'une prise de conscience importante au sein de l'équipe avec comme résultats des modifications substantielles dans nos pratiques quotidiennes. Au-delà, les efforts importants et le temps consacré au changement ont accru le sentiment du « prendre soin » chez nos soignants. Les résultats de la 2e évaluation révèlent toute l'utilité des efforts fournis, assoit la qualité des soins apportés au patient et apportent la satisfaction d'un travail mieux fait.

Conclusion Notre démarche a abouti à une meilleure prise en charge de la douleur dans notre service. Des progrès doivent encore être faits mais la prise de conscience engendrée par l'audit est un vecteur positif. Bien que lourde de réalisation, cette démarche devrait être généralisée à la plupart de nos soins avec comme objectif essentiel l'amélioration de la qualité des soins prodigués aux patients.

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