PT - JOURNAL ARTICLE AU - L Champonnois AU - E Medeiros De Bustos AU - F Vuillier AU - P Montiel AU - R Allibert AU - D Chavot AU - T Moulin TI - 178 RUN-FC: network of neurological emergencies in Franche Comté AID - 10.1136/qshc.2010.041608.11 DP - 2010 Apr 01 TA - Quality and Safety in Health Care PG - A13--A14 VI - 19 IP - Suppl 1 4099 - http://qualitysafety.bmj.com/content/19/Suppl_1/A13.short 4100 - http://qualitysafety.bmj.com/content/19/Suppl_1/A13.full SO - Qual Saf Health Care2010 Apr 01; 19 AB - Stroke is the leading cause of disability, the second leading cause of dementia and the third leading cause of death in France. Head injuries resulting from road accidents are also on the list of public health priorities defined by the Ministry of Health. The emeRgency neUrology Network in Franche-Comté (RUN-FC) is a regional structure, designed to meet the everyday needs of emergency neurology patients (stroke and head injuries) by combining the efforts of all those involved in patient care.Besançon University Hospital is the only hospital in the region to house a neurosurgery department and a specialist unit for neurovascular pathology. The RUN network has developed a range of telemedicine tools, enabling neurologists, neurosurgeons and radiologists at the university hospital to give medical advise to emergency physicians in 11 other hospitals in the Franche-Comté region where on-site specialists are not available.Image transfers (CT, MRI), videoconferencing and electronic patient medical records are the telemedicine tools which enable information to be exchanged in real time, improving the reliability and accuracy of the diagnosis. Telemedicine allows an accurate, standardised neurological examination to be performed remotely, and enables a diagnosis and therapeutic decision to be made. Furthermore, a neurologist from Besançon University Hospital visits the hospital in Pontarlier once a week. This special collaboration has enabled 44% more strokes and TIAs to be diagnosed.In parallel, the RUN network monitors stroke victims hospitalised in Besançon for five years following discharge. A nurse from the network reviews every electronic patient file, makes regular contact with every patient, listens, gives advice and suggests an appointment with a neurologist if a problem is detected. The patient's general practitioner is kept informed at all times.Between 2002 and 2008, 8000 images were transferred via the RUN-FC server. The use of telemedicine has reduced the number of patient transfers by 50%. These avoidable transfers have proven detrimental to the patient, or at best, costly and of little avail. During the first five years, an estimated 3.5 million euros were saved (in transport costs). Savings made over the following years have been even greater due to the large increase in the number of patients receiving on-site treatment via teleconsultation. Between 2003 and October 2009, 79 patients received thrombolytic treatment at Besançon University Hospital (35% of which after transfer), and 48 patients were thrombolysed in the peripheral hospitals. A retrospective study on 76 patients shows that, in the peripheral hospitals, the time delay before initiating thrombolysis is shorter, and the treatment at least as effective, as at the university hospital.Since 2003, 2600 stroke victims have been followed up within the network. 20% of patients have required action to be taken by the network at least once. The survival rate of discharged patients at 18 months, has risen from 87% between 1987 and 1994, to 94% between 2003 and 2006 for patients in the network. The stroke recurrence rate at 18 months, has also increased from 4.8% between 1998 and 2002, to 2.6% for patients in the network between 2003 and 2007.The Besançon experience illustrates the usefulness of telemedicine in neurology, and the need to develop it further throughout France. Furthermore, in the long-term, caring for stroke victims within the network has significantly reduced the mortality rate and the number of recurrences, and has improved patients’ quality of life.Les AVC constituent en France la première cause de handicap, la deuxième cause de démence et la troisième cause de mortalité.Les Traumatismes crâniens sont également dans les priorités de santé publique définies par le ministère de la santé concernant les accidents de la route.Le Réseau des Urgences Neurologiques de Franche-Comté (RUN-FC) a pour vocation de constituer une structure de proximité régionale en Franche-Comté, destinée à répondre aux besoins quotidiens des patients avec une urgence neurologique (dont les AVC ou TC), en associant, dans une prise en charge globale, l'ensemble des intervenants de soins.La Franche-Comté ne dispose que d'un seul service de neurochirurgie et d'une unité spécialisée pour la pathologie neurovasculaire, au CHU de Besançon.Le réseau RUN a développé des outils de télémédecine, afin que les neurologues, neurochirurgiens et radiologues du CHU de Besançon donnent des avis médicaux aux urgentistes des 11 autres hôpitaux de Franche-Comté, qui n'ont pas de spécialistes sur place.Les transferts d'images (scanner, IRM), la visioconférence, le dossier patient informatisé, constituent les outils de télémédecine qui permettent l’échange d'informations en temps réel, améliorant la fiabilité et la sécurité du diagnostic.La télémédecine permet de pratiquer un examen neurologique précis à distance d'une manière standardisée, de qualifier l'atteinte neurologique et de décider d'une thérapeutique.En outre, un neurologue du CHU de Besançon se rend à l'hôpital de Pontarlier une fois par semaine. Cette collaboration particulière a permis de diagnostiquer 44% de plus d'AVC et d'AIT.D'autre part, le réseau RUN suit pendant 5 ans les patients victimes d'AVC hospitalisés au CHU. Une infirmière du réseau analyse chaque dossier informatique, contacte régulièrement chaque patient, l'écoute, le conseille et propose un rendez-vous auprès d'un neurologue si elle détecte un problème, tout en informant le médecin traitant.De 2002 à 2008, 8000 images ont été transférées sur le serveur du RUN-FC.L'instauration de la télémédecine a permis de diminuer de moitié le taux de transfert des patients. Ces transferts évitables s'avéraient préjudiciables au patient, ou au mieux inutiles et coûteux. Sur les 5 premières années, on estime l’économie à 3.5 millions d'euros (économie du coût de transport des transferts évités). Les économies réalisées les années suivantes sont d'autant plus grandes que le nombre des patients faisant l'objet d'un appel extérieur est en forte augmentation.Entre 2003 et octobre 2009, 79 patients ont été traités par thrombolyse au CHU (dont 32% après transfert) et 48 patients ont été traités par thrombolyse dans les hôpitaux périphériques. Une étude rétrospective sur 76 patients montre que, dans les hôpitaux périphériques, le délai d'instauration de la thrombolyse est plus court, et le traitement est au moins aussi efficace à court et moyen terme qu'au CHU de Besançon.Depuis 2003, 2 600 patients victimes d'AVC sont suivis par le réseau. 20% des patients ont nécessité au moins une action du réseau. Le taux de survie à 18 mois des patients vivants à la sortie de l'hospitalisation est passé de 87% pour les patients de 1987–1994, à 94% pour les patients de 2003–2006 suivis par le réseau. Le taux de récidive à 18 mois, est passé de 4,8% de 1998–2002, à 2,6% pour les patients de 2003–2007.L'expérience de Besançon illustre l'utilité de la télémédecine en neurologie, et la nécessité de la développer dans toute la France.De plus, la prise en charge en réseau, à long terme, des patients victimes d'AVC permet de réduire de manière significative les taux de mortalité et de récidive, et d'améliorer la qualité de vie des patients.