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Abstract
Background and objectives Seizures are common during alcohol withdrawal. In addition, long-term benzodiazepine (BZD) use by alcoholic patients often makes it necessary to withdraw BZD as well as alcohol, thus increasing the risk of seizures. Many alcoholic patients also have a history of epilepsy or trauma. As a result, the risk of seizures is high during hospitalization for alcohol withdrawal and complex care. Compliance with consensus conference guidelines on alcoholic withdrawal has been shown to reduce the spontaneous frequency of seizures from 10 down to 2%. Our objective was to improve seizure rate in patients undergoing alcohol withdrawal.
Programme Our programme was initiated in 2006 within the framework of the French accreditation scheme for health care organisations set up by the Haute Autorité de Santé (HAS) (version V2). It involves the medical team, nursing team, and quality department. Since seizures became quite scarce after implementation of HAS guidelines for alcohol withdrawal in our clinic, we decided to consider seizures as undesirable events and as evidence of neuronal suffering. This meant that data collection was thorough and that no case of seizure was considered unimportant. We asessed our professional practices for modalities of alcohol withdrawal and BZD reduction in order to validate our care protocols. Currently, the medical team performs a yearly morbidity assessment that highlights the main risk factors and prompts improvements in treatment, medical record content, and the therapeutic patient education programme.
Results Our programme enabled us to reduce the incidence of seizures between 2006 and 2009 to under 0.5%. Seizures now occur in very high-risk patients only.
Discussion and conclusion Reducing the risk of seizures helps prevent brain damage and progression to true epileptic disease through seizure repetition. The strengths of our study were that it concerned a real-life clinical situation with no case selection, and that it took into account risks associated with complex situations. It has shown that results can be further improved by using a variety of quality assessment methods and involving the entire care team.
Le sevrage d'alcool comporte un risque élevé de crises comitiales dites de sevrage (CCS). Très souvent, une consommation prolongée de Benzodiazépines (BZD) justifie le double sevrage, avec un risque supplémentaire de crises. De plus ces patients présentent fréquemment des antécédents traumatiques ou épileptiques. Par conséquent, le risque des CCS est élevé durant l'hospitalisation pour sevrage et soins complexes telle qu'elle est réalisée à la clinique Saint Barnabé. Le respect des recommandations de la conférence de consensus sur le sevrage alcoolique permet classiquement de réduire la fréquence spontanée des crises de 10 à 2%.
Nous avons cherché à améliorer ces chiffres: Depuis 2006, à partir de la V2, ce programme a mobilisé la CME, l'équipe infirmière et la cellule Qualité. L'application des recommandations de la HAS sur le sevrage ayant raréfié les crises, nous avons choisi de les considérer comme des événements indésirables, témoin de la souffrance neuronale. Ceci permet un recueil exhaustif des cas, et interdit leur banalisation. Les Evaluations de Pratiques Professionnelles convergentes sur les modalités du sevrage, le sevrage des BZD ont permis de valider nos protocoles de soins. Depuis, la CME effectue une revue annuelle de morbidité qui met en évidence les principaux facteurs de risque et permet d'améliorer les traitements, le contenu du dossier et le programme d'Education Thérapeutique.
Ce travail a permis de réduire l'incidence des crises de 2006 à 2009 à moins de 0,5%: les CCS ne surviennent plus que chez des patients à très haut risque.
L'intérêt de réduire la fréquence des CCS réside dans la prévention des dommages neuronaux et de l'installation d'une véritable maladie épileptique par la répétition des crises. Cette rétude porte sur une situation clinique concrète, sans sélection des patients, en prenant en compte les risques liés à des situations complexes. L'utilisation de plusieurs méthodologies et l'implication de l'ensemble de l'équipe soignante permet d'améliorer encore les résultats.