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Abstract
Objectives Biological samplings represent a large part of costs in intensive care unit (ICU). In addition, a risk of performing useless diagnosis procedures or blood samplings responsible for anaemia might be induced by large medical orders. These orders are usually justified by the fear of a missed diagnosis. This attitude does not take into account recent advances in continuous monitoring and imaging. Regarding cardiovascular and thoracic surgery, a feasibility study was undertaken in a postoperative acute care unit to evaluate whether intensivists would accept this challenge and the consequence on patient's outcome.
Programme Meetings started on 21 December 2006 with 2–3 sessions a year to evaluate the process of medical ordering. The analysis was performed by consultants (intensivists and biologists), residents and registrars. The biologists gave the results during each meeting. Posters with the costs of analyses were showed in the ICU. Systematic samplings were discouraged and target samplings were encouraged. Nurses were asked not to sample without a medical order. New residents were systematically taught about this programme. Meanwhile monthly morbidity–mortality meetings were pursued.
Results
Years | 2006 | 2007 | 2008 |
---|---|---|---|
Open beds (n) | 27.8 | 27.6 | 27.3 |
Admissions (n) | 1728 | 1754 | 1813 |
Mean age (year) | 53.3 | 52.8 | 59.7 |
ICU total production | 2 643 181 | 2 544 141 | 2 733 860 |
| |||
Biochemistry | 4 362 930 | 3 860 572 | 2 941 670 |
Haematology | 1 768 539 | 1 747 272 | 1 466 206 |
Bacteriology | 799 362 | 498 990 | 425 862 |
Discussion Despite an increased activity and more senior patients, clinical demand of biological samplings decreased by 30%. As the value of the B index decreased approximatively by 15% during this period, 481 282 euros per year could be spared. In 2008 the consumption of 'B' was 46% below the National Base of Costs for the corresponding Homogeneous Groups of Patients. Meanwhile an increase in morbidity and potentially avoidable deaths was not observed. To pursue this tendency a profit-sharing with ordering physicians is mandatory. This policy should be taught to medical students.
Contexte Les examens biologiques représentent une part importante des dépenses des services de réanimation. Or la surprescription induit un risque de demande d'autres examens complémentaires inutiles et des prises de sang génératrices d'anémie. Ces prescriptions sont habituellement justifiées par la crainte de méconnaître une pathologie. Cependant, cette habitude ne tient pas compte du développement du monitorage continu et des progrès de l'imagerie. Une étude de faisabilité a été menée dans un centre de responsabilité (CR) de réanimation post-chirurgie cardiovasculaire et thoracique afin de savoir si des réanimateurs hospitaliers accepteraient une telle politique et si cette dernière avait des conséquences sur la qualité des soins.
Programme Ce programme a été initié le 21 décembre 2006 avec 2 à 3 réunions annuelles de concertation portant sur les actes de biologie. Les responsables des laboratoires (biochimie, hématologie, microbiologie) participaient à ces réunions afin d'étayer la démarche et d'en suivre les effets sur le volume des prescriptions. Le coût des examens était affiché dans le service. Il était demandé aux médecins un moindre recours aux examens systématiques et aux infirmiers de ne pas prélever d'examens non prescrits. A chaque début de semestre, une information était donnée aux nouveaux internes. Parallèlement, une réunion mensuelle de morbimortalité permettait de monitorer les effets de cette politique.
Résultats L'activité et les résultats médico-économiques du CR sont résumés dans le tableau :
Année | 2006 | 2007 | 2008 |
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Nombre moyen de lits en service | 27,8 | 27,6 | 27,3 |
Nombre de patients admis | 1728 | 1754 | 1813 |
Age moyen (ans) | 53,3 | 52,8 | 59,7 |
Production totale du CR (ICR) | 2643181 | 2 544 141 | 2 733 860 |
Consommation d'actes de biologie (B) | |||
biochimie | 4 362 930 | 3 860 572 | 2 941 670 |
hématologie | 1 768 539 | 1 747 272 | 1 466 206 |
bactériologie | 799 362 | 498 990 | 425 862 |
Discussion En dépit d'une augmentation de l'activité et de l'âge des patients, la consommation d'actes de biologie a diminué de 30 % dans le CR. La valeur du B ayant diminué approximativement de 15 % durant cette période, une économie de 481 282 euros a pu etre réalisée. En 2008, la consommation de B du CR était 46 % sous de la Base Nationale de Coûts pour les Groupes Homogènes de Malades enregistrés. Parallèlement, il n'a pas été mis en évidence d'augmentation de morbidité et de décès potentiellement évitables. Pour pérénniser cette tendance, un intéressement des prescripteurs serait nécessaire. Enfin, cette complexification de l'acte de prescription peut faire l'objet d'une pédagogie à développer.