RT Journal Article SR Electronic T1 054 Decrease in physical restraints for aged fall prone patients in a long term care setting JF Quality and Safety in Health Care JO Qual Saf Health Care FD BMJ Publishing Group Ltd SP A115 OP A116 DO 10.1136/qshc.2010.041624.68 VO 19 IS Suppl 1 A1 Micheline, Michel A1 Olivier, Michel A1 Aude, Beaumanoir-Lambotte YR 2010 UL http://qualitysafety.bmj.com/content/19/Suppl_1/A115.abstract AB The use of physical restraint has not been proven to be effective to prevent the risk of fall and is associated with harmful consequences on health, autonomy and dignity respect. Although prevalence in hospitals remains high.The aim of the Quality Improvement Program was to decrease the prevalence of physical restraint in a long term geriatric ward at the University Hospital of Rennes for elderly people at high risk of fall.The program consisted in assessing the risk of fall for each patient at several times and in educational meetings.Risk assessment was driven by the care-givers themselves in five geriatric units concerning 165 patients over a 6 month period, from November 2007 to May 2008, with 1 year follow-up.Educational meetings aimed to improve appropriation of recommended alternatives to physical restraint by the nursing team and, in case of no alternative, to improve recommended practice of physical restraint. These guidelines were reminded during several educational sessions by doctors and one specialist nurse in each team over the 6 month period of risk assessment.From May 2008 to May 2009 evaluation of the clinical impact of the program was conducted, by assessing following indicators: number of falls, prevalence of all kinds of physical restraints, rate of formal prescription.Following prognostic and confounding factors were also collected for all the patients included: main pathology, age, gender, history of previous falls, disability level, MMSE status, use of psychotropic drugs.Results At the first round of the practice appraisal, prevalence of restraint was bed rails: 67% and belts: 36%. Main determining factors of physical restraint were significantly a low score of MMSE (score 6/30 in restrained patients vs 12/30), a worst disability rate in restrained, especially concerning orientation, judgement and mobility. Severe balance trouble was found in 80% of restrained people versus 38%. The main pathologies were Alzheimer's dementia (85%) and stroke (13%).Six months later the prevalence declined respectively to 30% and 5%, and one year later, it was respectively 32% and 5%. In the same time, the precise prescription, as recommended, of bed rails and belts by a doctor rose from 41% to 76%. Alternatives were the acceptance of fall risk, the prescription of hips protectors, use of mattresses on the floor. Fall rate increased but falls were better collected than before. Only 3% patients felt after withdrawing restraint. Impact on quality of life but was effective even if not measure by a validated scale was not possible for the patients included. Satisfaction of both care-givers and families was good. Discussion: the role of the specialist nurse was important regarding the management of this program.Conclusion The improvement of a non restraining care-strategy has been effective and had a good impact on quality of life of dementia patients. This improvement should persist in the future despite the increasing prevalence of severe demented people with high risk of falls.Le recours aux contentions physiques passives n'a pas fait la preuve de son efficacité en terme de prévention des chutes des personnes âgées alors que cette pratique entraîne des conséquences délétères sur la santé, l'autonomie et le respect de la dignité. Néanmoins les études révèlent que leur utilisation reste fréquente vis-à-vis de la population âgée hospitalisée. L'objectif de ce programme d'amélioration et de la qualité des soins était de diminuer la prévalence des contentions physiques dans un service de Soins de Longue Durée au CHU de Rennes chez les sujets âgés à haut risque de chute.Ce programme a consisté pour chaque patient en l'évaluation multidisciplinaire et répétée du risque de chute et pour les équipes soignantes en une formation-action sur les risques des contentions. La démarche qualité a été menée par les soignants sous la forme d'un audit clinique en auto-évaluation des pratiques dans 5 unités de soins de longue durée, concernant 165 patients sur une durée de six mois, de novembre 2007 à mai 2008, avec un suivi à un an en mai 2009. La formation des professionnels, conduite par un médecin et une infirmière référente lors de réunions successives dans chaque unité participante pendant 6 mois, avait pour objectif l'appropriation des recommandations quant à la recherche de solutions alternatives à la contention physique passive chez les chuteurs et, en cas d'échec, à la mise en place et la surveillance des contentions physiques selon les critères de conformité élaborés par la HAS. De mai 2008 à mai 2009, l'impact clinique de ce programme de soins a été évalué sur les indicateurs suivants: nombre de chutes, prévalence des contentions (barrières de lits, ceintures au fauteuil, contentions indirectes), et le taux de conformité de la prescription médicale des contentions. Parallèlement ont été analysées les caractéristiques de la population étudiée: âge, sex ratio, pathologie principale, antécédents de chute, niveau de dépendance (GIR), score au MMS, traitement psychotrope.Les résultats obtenus montrent au premier tour d'audit une prévalence de la contention par barrières de lit de 67% et par ceinture au fauteuil de 36%. Les facteurs favorisant la mise en place d'une contention étaient significativement un score bas au MMS (6/30 pour les patients attachés versus 12/30), un niveau de dépendance plus élevé au score GIR, en particulier pour les items orientation, cohérence et transferts. Des troubles sévères de l'équilibre étaient observés chez 80% des personnes en situation de contention, versus 38%. La pathologie principale etait une maladie d'Alzeimer ou maladie apparentée dans 85% des cas et un accident cérébro-vasculaire dans 13% des cas. Six mois plus tard la prévalence des contentions a diminué à 30% pour les barrières et à 5% pour les ceintures, et un an plus tard respectivement elle était de 35% et de 5%. En même temps, le taux de conformité de la prescription médicale a augmenté de 41% à 76%.Les alternatives à la contention ont été l'acceptation du risque de chute, le port de culottes protectrices de hanches, le positionnement des matelas au sol. Le nombre de chutes déclarées a augmenté mais leur recueil était plus exhaustif. Seulement 3% de patients détachés ont été victimes de chute. L'impact sur la qualité de vie n'a pas été évalué par une échelle dans cette population démente. La satisfaction des familles et des soignants était réelle.Discussion: le rôle de l'infirmière référente a été essentiel dans cette dynamique d'EPP.En conclusion, ce programme de réduction des contentions physiques a permis une amélioration de la qualité des soins dans une population souffrant de démence sévère. On peut espérer à terme une pérennisation de la démarche.