Article originalStratégie de déploiement de la check-list dans un CHUImplementation strategy of the HAS French surgical check-list in a university hospital
Introduction
En 2008, l’OMS a lancé un programme visant à réduire le taux de complications et de décès postopératoires en proposant la « Surgical safety check-list ». Deux articles du New England Journal of Medicine [1], dont un très récent [2], ont documenté l’intérêt majeur de la réalisation de contrôles systématiques au bloc opératoire sur la morbidité et la mortalité des patients opérés [3].
En France, la Haute Autorité de santé (HAS) a décliné la check-list de l’OMS en proposant la check-list « Sécurité du patient au bloc opératoire », devenue obligatoire depuis le 1er janvier 2010. Sa réalisation est très variable au sein des différents blocs opératoires, allant du simple cochage systématique en début de geste (et parfois même a posteriori) à de réelles vérifications croisées avec échanges d’informations au sein de l’équipe. Cette variabilité est probablement liée à plusieurs facteurs dont le niveau de cohésion des équipes de bloc opératoire et la stratégie de l’implantation de la check-list dans l’établissement de santé. Cet article se propose de rapporter l’expérience du déploiement de la check-list au sein d’un CHU.
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Contexte hospitalier
Le déploiement de la check-list HAS « sécurité du patient au bloc opératoire » a été retenu en 2009 parmi les projets prioritaires du programme qualité gestion des risques des hospices civils de Lyon (HCL). Les blocs opératoires des HCL sont répartis sur cinq groupements hospitaliers. Trois de ces groupements possèdent des plateaux techniques d’une dizaine de salles d’opération au moins, ils sont multidisciplinaires ou « monospécialité ». D’autres blocs opératoires, de dimension plus petite,
Résultats
Ils concernent 934 check-lists (format papier ou numérique), 35 observations de pratiques et six entretiens avec les COPIL check-list (Tableau 1).
Discussion
Les différents constats posés à l’issue de la phase test ont permis au groupe projet d’établir des recommandations diffusées à l’ensemble des équipes et de proposer une stratégie de déploiement. Ce déploiement s’est déroulé jusqu’en fin d’année 2010, en tenant compte des organisations des pôles d’activité médicale et des projets en cours (réorganisation ou ouverture de plateaux techniques par exemple). C’est la version 2010-2 de la check-list qui a été déployée.
Conclusion
L’enjeu « sécurité des soins » de la check-list est de faire fonctionner systématiquement et durablement dix verrous (les dix critères). La pérennité de cette démarche est conditionnée par le niveau de culture sécurité des équipes. La check-list ne peut fonctionner qui si l’ensemble des acteurs lui donne le même sens. Ainsi, l’implication de l’institution est certes indispensable, mais n’est pas suffisante. La mobilisation simultanée et concertée des leaders de chacun des métiers concernés est
Déclaration d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Références (3)
A tsunami for healthcare safety in operating room
Ann Fr Anesth Reanim
(2009)
Cited by (7)
Assessment of the check-list in the operating room: Perceptions of caregivers and physicians (level II assessment)
2013, Annales Francaises d'Anesthesie et de ReanimationFrench surgical checklist in a universitary hospital: Achievements one year after implementation
2011, Annales Francaises d'Anesthesie et de ReanimationThe surgical safety list: Are you aware of having such therapeutic effectiveness without side effects?
2011, Annales Francaises d'Anesthesie et de ReanimationSurgical safety in pediatrics: Practical application of the pediatric surgical safety checklist
2015, Revista Latino-Americana de Enfermagem